Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits

A propos de la Coalition : composition du groupe de travail

Les membres du groupe de travail réunis lors de la réunion annuelle de coordination en octobre 2004

Le groupe de travail de la Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits se compose de juristes, d'avocates, de militantes et de membres de groupes de défense des droits des femmes qui s'intéressent au traitement des crimes contre les femmes par les instances de justice internationale. Les membres du Groupe de travail s'emploient à mettre en œuvre le mandat de la Coalition.

La Coalition tient à remercier les anciens membres de son groupe de travail qui ont contribué à l'accomplissement du mandat de la Coalition : Irene Baghoomians, Barbara Bedont, Joanna Birenbaum, Lois Chiang, Julie Drolet, El Obaid Ahmed El Obaid, Leilani Farha, Jennifer Green, Nicole Hogg, Immacule Ingabire, Michelle Jarvis, Monique Kankera, Alice Karekezi, Rumbi Mabuwa, Valerie Oosterveld, Jody Ranck, Stéphanie Rousseau, Dorothy Thomas, Connie Walsh et Lisa Wyndel.

Notes biographiques  


Gaëlle Breton-Le Goff

Chargée de cours à l'Université du Québec à Montréal où elle enseigne le droit international des droits humains, Gaëlle Breton-Le Goff poursuit des études de doctorat en droit international à l'Université McGill. Elle étudie le rôle des ONG dans l'élaboration des normes internationales et leur contribution à la justice internationale. Elle a rédigé de nombreux articles et ouvrages sur le sujet. Consultante en droit international, elle a travaillé pour le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de la personne et pour des ONG. Co-fondatrice, avec Anne Saris, du Groupe de travail des doctorants de McGill sur la justice internationale, elle milite pour mettre un terme à l'impunité entourant les violations des droits fondamentaux des femmes. Elle assume également la direction de la branche canadienne de l'association Ensemble contre la peine de mort.


Ariane Brunet

Coordonnatrice du programme Droits des femmes de Droits et Démocratie entre 1992 et 2008, Ariane Brunet a également été responsable des programmes Canada et Moyen-Orient/Maghreb de cet organisme, qu'elle a en outre représenté à la Commission des droits de l'homme des Nations Unies. Elle s'occupe des droits des femmes en situation de conflits depuis 1996, année où elle a participé à la création de la Coalition. Elle a joué un rôle déterminant dans les efforts déployés pour que les Nations Unies créent un poste de Rapporteur spécial sur la violence à l'égard des femmes.

Madame Brunet est aussi co-fondatrice du Fonds d'action urgente pour les droits des femmes, mis sur pied en 1999 pour fournir un appui financier dans des situations exigeant une intervention immédiate et stratégique, susceptible de faire progresser les droits des femmes. Il peut s'agir d'occasions ou d'événements imprévus — favorables ou défavorables — qui créent une situation dans laquelle une intervention rapide peut s'avérer bénéfique. Le Fonds accorde son aide dans les situations de conflit armé, d'escalade de la violence ou d'instabilité politique. Il finance également les initiatives visant à établir des précédents juridiques ou des réformes législatives, ou encore à protéger des militantes et des défenseurs des droits fondamentaux des femmes.

Membre du Comité consultatif international pour le Tribunal international des femmes sur les crimes de guerre, un tribunal populaire organisé à Tokyo en décembre 2000 sur l'esclavage sexuel pratiqué par l'armée japonaise, Mme Brunet a en outre fait partie du Women's Caucus for Gender Justice et siège actuellement sur le comité consultatif de Women Initiatives for Gender Justice (WIGJ).

Ariane Brunet a été co-directrice de la Troisième Foire du livre féministe, organisée à Montréal en 1988, et a fondé en 1986 l'Essentielle, première librairie féministe trilingue ouverte à Montréal.


Annie Bunting

Professeure adjointe au programme Droit et Société de l'Université York, Annie Bunting enseigne dans les domaines de la justice sociale et des droits de la personne. Diplômée de l'Université York, elle a étudié le droit à la Osgoode Hall Law School (1988). Elle a obtenu sa maîtrise en droit à la London School of Economics and Political Science (1991) et son doctorat en sciences juridiques à la faculté de droit de l'Université de Toronto (1999). Sa thèse de doctorat portait sur les droits des femmes, la culture et le mariage précoce. Elle donne régulièrement les cours Droit et Société (SOSC 2350), Droit et diversité sociale (3390), et Paradoxes des droits (SOSC 4350). Parallèlement à ses fonctions pédagogiques, Mme Bunting a travaillé avec divers organismes de promotion des droits humains dont Human Rights Watch (HRW), la Fondation canadienne des droits de la personne (FCDP), Droits et Démocratie et le Fonds d'action et d'éducation juridiques pour les femmes (FAEJ).

Annie Bunting a travaillé avec l'Institut national de la magistrature (INM) auprès de tribunaux de Colombie-Britannique, d'Alberta, d'Ontario et de Nouvelle-Écosse, en animant des ateliers sur les questions multiculturelles et le droit de la famille. En mai 2003, elle a animé une journée d'atelier à l'intention des juges sur le thème race, culture et religion dans les causes concernant les droits de garde et d'accès, pour l'INM et le Judicial Officers Institute de l'AFCC (Association of Family and Concialition Courts). Elle a pris un congé d'études de la Faculté des Arts durant l'année 2002-2003 pour se consacrer à son projet de recherche financé par le SSHRC, « Dimensions transculturelles en droit canadien de la famille ». Elle coordonne le programme Droit et Société de l'Université York.


Rhonda Copelon

Professeure de droit à la City University of New York School of Law, dont elle dirige le service juridique International Women's Human Rights Law Clinic (IWHR), Rhonda Copelon est spécialisée en droit constitutionnel américain et en droit international, et plus particulièrement en droits des femmes à l'échelle internationale et en droit pénal international. Agissant pour le Center for Constitutional Rights, elle a plaidé dans plusieurs causes portant sur les droits des femmes devant la Cour Suprême des États-Unis, et agi à titre de co-conseil dans l'affaire Filartiga c. Pena. À titre de directrice de la IWHR, elle a participé aux négociations enrourant le Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale, et contribué, par des mémoires de l'amicus curiae et la formation des magistrats, à développer la jurisprudence dans les tribunaux pénaux internationaux et d'autres instances de justice internationale. Elle a également soumis des mémoires de l'amicus curiae à la Cour Suprême des États-Unis sur les rapports entre le droit international et le droit constitutionnel. Elle est membre et conseillère de l'organisme Women's Initiatives for Gender Justice à La Haye, membre de la Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits, à Montréal, et du Center for Constitutional Rights, et a rédigé de nombreux articles et ouvrages sur les droits des femmes et les droits humains en droit américain et en droit international.


Betty Murungi

Betty Murungi est directrice du Fonds d'Action Urgente-Afrique (Urgent Action Fund - Africa) . Avocate, elle a fait de la pratique privée pendant 17 ans au Kenya. Membre du conseil d'administration de Kituo Cha Katiba, East-African Centre for Constitutional Development, et représentante de la Law Society of Kenya au conseil d'administration de l'Institut de droit public, elle a présidé le comité exécutif du Women's Caucus for Gender Justice et fait actuellement partie du conseil d'administration de Women's Initiatives for Gender Justice (WIGJ). Depuis 1998, Mme Murungi agit comme consultante et conseillère juridique auprès de Droits et Démocratie sur le traitement des crimes dirigés contre les femmes par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). En 2003, Mme Murungi a été nommée « Moran of the Burning Spear », titre honorifique décerné par la République du Kenya, pour sa contribution à la promotion des droits humains.


Françoise Nduwimana

Françoise Nduwimana est chargée de cours à l′Université du Québec en Outaouais où elle enseigne « le développement communautaire comparé ». Elle est aussi consultante en égalité entre les sexes, particulièrement en matière de paix, de sécurité, et de développement. Dans sa vie professionnelle antérieure, Françoise Nduwimana a été conseillère politique auprès de la mission française de Médecins Sans Frontières au Burundi, responsable des programmes au Centre justice et foi à Montréal etc. Elle est l'auteure de plusieurs rapports et études, dont : "Société civile africaine : Enjeux et perspective d′une prise de conscience " (Partenariat Afrique Canada , octobre 2004), " Le droit de survivre : Femmes, violence sexuelle et VIH/SIDA " (Droits et Démocratie/Coalition pour les droits des femmes en situation de conflit, décembre 2004), et "Le Canada et la mise en oeuvre de la Résolution 1325 dans la région des Grands Lacs africains" (Comité coordonnateur canadien pour la consolidation de la paix/Groupe de travail sur les disparités entre les sexes, juin 2006). Ses récentes missions l′ont conduite en République Démocratique du Congo et en Côte d′Ivoire où, sous la coordination du PNUD, elle a publié deux rapports stratégiques sur l′intégration de l′égalité entre les sexes dans les programmes post conflit de ces deux pays.


Binaifer Nowrojee

Directrice de l'Initiative Kenya du Open Society Institute et chargée de cours à la Harvard Law School, Binaifer Nowrojee a travaillé en tant que juriste à la division Afrique de Human Rights Watch et avocate-conseil pour le Lawyers Committee for Human Rights. Auteure de nombreux rapports sur la situation des droits humains, et notamment de Shattered Lives: Sexual Violence during the Rwandan Genocide and its Aftermath (Human Rights Watch, 1996), Mme Nowrojee a été boursière invitée au Carr Center for Human Rights de l'Université Harvard, où elle a étudié le traitement des victimes de viol par le Tribunal pénal international pour le Rwanda.


Jane G. Rocamora

Directrice de la Harvard Immigration and Refugee Clinic des Services juridiques du Grand Boston. Elle a plaidé de nombreuses causes et contestations judiciaires en matière de droits civils et de droit pénal. Membre du Conseil d'administration et membre du Comité consultatif sur les actions en justice du Center for Justice and Accountability, elle milite également au sein de la Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits, coordonnée par Droits et Démocratie, un organisme basé au Canada.


Anne Saris

Anne Saris est professeure de Droit à l'Université du Québec à Montréal. Administratrice du programme de protection des enfants contre l'exploitation sexuelle du Bureau international des droits de l'enfant, une ONG basée à Montréal pendant deux ans, elle a rédigé, en collaboration avec un groupe d'experts, des lignes directrices è l'intention des enfants témoins et victimes de crimes qui ont été adoptées par ECOSOC (Résolution 2005/20). Elle a obtenu un doctorat (pluralisme juridique ; droit et religion) une maîtrise en Droit à l'Université McGill, un DEA en Droit international privé de l'Université de Paris et un DEA en Droits de l'homme de l'Université de Lyon, en France. Elle a rédigé plusieurs publications portant notamment sur les normes religieuses et les juges des tribunaux civiles ( auteur d'un article sur les tribunaux religieux à la revue thémis, co-auteure d'un article publié dans la Revue de droit de McGill) et le droit pénal international. Elle a co-rédigé un guide d'accès au Tribunal pénal international pour le Rwanda à l'intention des femmes rwandaises.

Isabelle Solon Helal

Agente au programme Droits des femmes de Droits et Démocratie depuis 1997, Isabelle Solon Helal coordonne les activités de la Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits. Avocate depuis 1995, elle est détentrice d'une maîtrise en droit de la London School of Economics and Political Science (2001). Elle a participé à des missions de l'ONU et d'organisations non gouvernementales en Afghanistan, en Bosnie, en République démocratique du Congo, au Timor oriental, au Rwanda et en Sierra Leone, entre autres pays, et travaillé notamment sur les droits des femmes en situation de conflits.

Pam Spees

Ex-directrice des programmes du Caucus des femmes pour la justice, Pam Spees participe depuis 1997 aux négociations entourant la CPI ainsi qu'aux activités à caractère éducatif et juridique du Caucus. Avant d'entrer au Caucus des femmes, elle a milité aux États-Unis dans diverses campagnes en faveur de la reconnaissance des droits économiques et sociaux et sur des enjeux reliés à la protection des consommateurs et du droit au logement. Avant d'entamer des études de droit en 1995, elle avait pendant six ans travaillé comme journaliste et agi à titre de consultante bénévole auprès de survivantes d'agressions sexuelles dans un centre d'aide aux victimes de viol.

Mettre fin à l’impunité, par le biais de procédures judiciaires relatives aux crimes contre les femmes et les filles, constitue un élément essentiel des politiques de réparation de même qu’une exigence en vertu du droit international.

-- Extrait de la
Déclaration de Nairobi