Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits

La protection des femmes témoins et le TPIR

 Politiques et procédures pour protéger les droits des femmes, répondre à leurs besoins et permettre leur pleine participation aux travaux du TPIR -- 2002

 Document préparé par Eva Gazurek et Anne Saris pour la Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits

Introduction

Pour que l'administration de la justice et l'application des lois soient efficaces, il faut que les individus soient prêts et disposés à fournir des renseignements et/ou à témoigner. L'expérience a démontré que tant que les gens n'ont pas l'assurance d'être protégés, ils ne sont ni prêts ni disposés à le faire. Les mesures de protection des témoins doivent donc garantir à la fois leur intégrité physique et leur intégrité mentale. Ces droits ont été réaffirmés dans plusieurs instruments internationaux, à savoir la Déclaration universelle des droits de l'homme [articles 3, 6, 7 et 12], le Pacte international relatif aux droits civils et politiques [articles 6(1), 9, 16 et 19(2)], le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels [articles 9 et 12(1)] et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes [articles 15(1), (2), (3) et (4)].

 L'intégrité physique et mentale des témoins repose d'abord et avant tout sur la protection de leur identité[1]. Cependant, cette mesure ne suffit pas à elle seule à garantir leur protection. En outre, il faut informer les témoins qu'un certain nombre de mesures ont été prévues à ce chapitre et qu'ils ont le droit de s'en prévaloir.

I. Le droit à la vie et la protection de l'identité 

1) Avant le procès

 Pour protéger le droit à la vie et l'identité des témoins avant le procès, voici les lignes directrices que nous recommandons au TPIR :

2) Pendant le procès

 En ce qui touche au droit à la vie et à la protection de l'identité des témoins durant le procès, nous recommandons que l'on envisage les mesures de protection suivantes :

3) Après le procès

II. La protection de l'intégrité physique des victimes et témoins (avant et après le procès)

Voici les mesures que nous recommandons :

III. Protéger l'intégrité psychologique des victimes et témoins

1) L'étape de l'enquête
Techniques et procédures d'entrevue
Transcription/enregistrement des témoignages

On peut consigner les témoignages par écrit ou les enregistrer sur support audio, chaque méthode ayant toutefois ses désavantages. Quoi qu'il en soit, il faut au préalable obtenir le consentement de la femme qui témoigne. Les témignages sur support vidéo devraient être admissibles à titre d'éléments de preuve lors des procédures. Les personnes chargées d'enquêter doivent avoir en main l'équipement nécessaire et vérifier s'il est en état de marche.

Le suivi

Voici quelles sont les mesures recommandées :

 Les immigrantes illégales

  Il convient de procéder aux formalités nécessaires pour que les victimes prêtes à témoigner devant le tribunal puissent temporairement séjourner à Arusha, ce qui implique une bonne coordination entre les autorités judiciaires et les services de police si l'on veut éviter l'expulsion du pays de victimes qui ne sont pas en possession des papiers exigés par les services d'immigration. Le TPIR doit en outre tenter de convaincre les autorités du pays où ces victimes ont cherché "refuge" de leur accorder le statut de résidentes permanentes pour des motifs humanitaires[23].

2) Procédures et traitement des dossiers
 Ã€ l'extérieur de la salle du tribunal (avant et après le procès, si cela s'applique)

 Voici les mesures que nous recommandons :

 La section d'aide aux victimes et aux témoins

La Section d'aide aux victimes et aux témoins établie par le TPIR doit s'occuper des mesures de sécurité et de protection, offrir des services de counselling et d'autres formes d'assistance. Le personnel de la Section doit se composer de personnes possédant de l'expertise en matière de traumatismes associés à des crimes de violence sexuelle. Il est recommandé que le personnel psychosocial assiste les enquêteurs et les procureurs dans leurs tâches auprès des victimes/témoins  à tous les stades de la procédure : sensibilisation, entrevues et suivi. Le personnel psychosocial doit en outre respecter les règles relatives à la confidentialité.

Dans la mesure du possible, le personnel psychosocial chargé de seconder et d'aider les femmes durant la procédure devrait s'employer, en collaboration avec les ONG et les communautés locales, à :

 En liaison avec le Bureau du Procureur, la Section d'aide aux victimes et au témoins pourrait préparer les témoins et des victimes à compara ître en cour :

Durant le procès

Avant le procès, il serait bon de faire visiter la salle d'audience aux témoins particulièrement vulnérables en leur expliquant le rôle des différentes personnes qui seront présentes lors du procès. On devrait plus précisément[28] :

a) Les procureurs et les avocats de la défense 
b) Les dépositions des témoins

 Enregistrement vidéo de l'interrogatoire

 Voici les mesures que nous recommandons concernant l'enregistrement sur support audio ou vidéo de l'interrogatoire d'un témoin par le Procureur :

 Télévision en circuit fermé ou liaison satellite

Personne-ressource/intermédiaire

Éviter la confrontation

 c) Les juges

 Voici les mesures que nous recommandons :

IV. Sensibiliser le public aux mesures de protection des témoins

 1) Comment diffuser l'information
2) Programme communautaire de formation à l'intention des animatrices psychosociales travaillant avec les femmes qui collaborent aux procédures du TPIR

Si l'on veut développer des mécanismes durables d'aide aux victimes et aux témoins, il faut mettre en ouvre un programme de formation partagée entre membres des ONG locales et personnel du TPIR, qui permettrait à ces intervenantes d'acquérir les compétences et les méthodes nécessaires pour :

Annexe 1 : Mission d'enquête ? Préparer une visite sur place

Mesurer soigneusement les risques

Dressez la liste de tous les problèmes de sécurité qui peuvent survenir (votre propre sécurité physique et celle de vos contacts) et préparez des plans d'urgence (si par exemple une évacuation s'avère nécessaire, comment se fera-t-elle?). S'il est pour vous risqué de vous rendre sur place, cherchez des solutions de rechange pour mener votre enquête (vous pouvez par exemple confier à un contact local sûr le soin d'emmener d'éventuels témoins en dehors de la zone dangereuse).

Composition de la mission

Principales sources d'information

Personnes et/ou groupes à rencontrer :

Annexe 2 : Quels renseignements et quels éléments de preuve chercher

Le viol et les autres formes d'agression sexuelle laissent des traces. Le travail d'enquête consiste à trouver et documenter ces traces. Il existe plusieurs types de preuve, qui n'ont pas toutes le même poids et qui posent des problèmes d'évaluation différents .

Éléments de preuve possibles

1. RECONNAISSANCE DES FAITS PAR LES AUTORITÉS

 Toute déclaration par laquelle un gouvernement, un organe gouvernemental ou une entité non gouvernementale reconnaît qu'un individu relevant de son autorité a perpétré des actes de violence sexuelle, constitue une preuve qu'il y a eu torture.

2. DOCUMENTS OFFICIELS

Il arrive que des actes de violence sexuelle aient été consignés et documentés par des sources officielles ou par des sources non officielles extrêmement fiables. L'exemple le plus probant est celui d'un document officiel par lequel l'État lui-même reconnaît qu'une femme a été violée. C'est ce qui se passe dans les États où les personnes détenues doivent être examinées par un institut médico-légal public au cours de leur détention ou à leur libération.

3. CERTIFICAT MÉDICAL

Il arrive que les victimes, une fois libérées ou après une évasion, décident de leur propre chef de consulter un médecin pour obtenir un certificat médical.

Voici les marques le plus fréquemment laissées par une agression sexuelle :

4. PHOTOGRAPHIES

Les violences sexuelles s'accompagnent souvent de coups et blessures ou d'autres actes de violence physique dont les marques peuvent avoir été photographiées. Lorsqu'une victime vient vous rencontrer, vous pouvez lui demander l'autorisation de prendre des photos de ses ecchymoses ou d'autres marques de violence physique. Les expertises qu'en feront les spécialistes en traumatologie ou en médecine légale pourront constituer des éléments de preuve solides.

5. TÉMOIGNAGES

Il est essentiel pour votre enquête que vous puissiez entrer en contact avec les victimes ou des témoins.

Dans toute enquête sur des violations des droits humains, et probablement plus encore dans les cas de violence sexuelle, il vous faut quelqu'un pour vous ?ouvrir les portes?, à savoir une personne en contact étroit avec un segment de la population du fait de son travail ou de ses activités, qui jouit de la confiance ds genset qui peut agir comme intermédiaire entre les membres de la mission d'enquête et les victimes. Il peut s'agir de quelqu'un qui travaille pour un organisme reconnu ? association de défense des droits humains, clinique médicale offrant des services aux victimes de torture, centre d'aide aux victimes de viol, ONG de femmes ? ou encore de personnes qui, au cours de leur vie ou dans le cadre de leurs activités professionnelles, ont développé une connaissance approfondie d'une collectivité donnée : personnalités religieuses, médecins, leaders communautaires, etc. En général, c'est en se rendant au local de certains organismes établis qu'on peut rencontrer ou repérer une de ces personnes capables de nous ?ouvrir les portes? ? quelqu'un qui travaille au sein d'un de ces organismes et qui pourra arrnger une rencontre avec les victimes. Il faudra bien entendu que cette personne vous fasse confiance et qu'elle comprenne bien la nature de la mission et ses retombées éventuelles.

Difficultés d'ordre psychologique, social et politique

 Quand on prépare les entrevues et qu'on évalue ensuite les témoignages, il est bon de garder plusieurs choses à l'esprit :

? Les personnes interviewées peuvent ne pas sembler fiables   : il arrive qu'elles taisent certaines choses pour éviter de revivre des moments pénibles, ou encore par gêne ou par honte. Elles peuvent éprouver d'énormes difficultés à se remémorer fidèlement certains épisodes de ce qu'elles ont vécu et confondre les lieux ou les dates, ou ajouter d'autres détails qui leur viennent à l'esprit à mesure qu'elles se sentent plus en confiance. Cette attitude peut donner à tort l'impression qu'elles ne sont pas fiables, voire qu'elles ne sont pas honnêtes .

? Elles peuvent exagérer : les personnes survivantes et témoins de violations peuvent ressentir le besoin d'en rajouter le plus possible pour que leur histoire fasse forte impression et soit crue. Cela ne signifie pas qu'elels racontent des mensonges; il faudra simplement filtrer les choses qui ont été exagérées .

? Elles peuvent avoir des motivations politiques : les opposants et opposantes au pouvoir en place ou à un groupe armé peuvent avoir intérêt à gonfler le nombre et la gravité des violations alléguées pour mieux démontrer la faillite morale du gouvernement ou de la faction armée.

? La torture sexuelle est l'une des choses les plus difficiles à signaler à cause du contexte social, culturel, moral et politique. Dans presque toutes les sociétés. une femme, un homme ou un enfant qui porte des allégations de viol, de violence ou d'humiliation sexuelle a beaucoup à perdre et risque de faire l'objet d'énormes pressions ou d'ostracisme de la part des membres de sa famille immédiate et de la société en général.

Traces ou marques de violence physique

Prenez soigneusement note des blessures et lésions :

État mental de la victime

Comment se comporte la personne interviewée?

Annexe 3 : Marche à suivre pour l'entrevue

 Préparation

Voici les principaux points à aborder :

Voici plus précisément les éléments d'information que vous devez recueillir :

Renseignements personnels concernant la victime

Circonstances de l'agression

S'il s'agit d'un cas de viol, voici les renseignements que vous devez recueillir :

Créer un climat de confiance

Pendant l'entrevue

Comment conclure l'entrevue

Voici un modèle de schéma d'entrevue avec les éléments à consigner :

EXEMPLE

Le viol en tant que forme de torture

Par exemple, dans l'affaire dite de Celebici (Delalic et consorts [IT-96-21]), le TPIY a qualifié le viol de femmes serbes bosniaques emprisonnées au camp de détention de Celebici d'actes de torture. Le tribunal a trouvé Hazim Delic, musulman bosniaque et commandant adjoint du camp de détention, coupable d'infractions graves aux Conventions de Genève (torture) et de crimes de guerre (torture) pour les viols qu'il a commis.

Aide et soutien aux victimes : organismes à contacter

Il est bon de dresser un tableau de tous les organismes à contacter si l'on veut obtenir de l'assistance et trouver des personnes-ressources capables de fournir soutien et aide aux victimes.

Soutien à la victime durant l'entrevue

Nom de l'organisme

Personne contact

Adresse

Numéro de téléphone

Services fournis

Soins et hébergement (quand c'est possible)

Nom de l'organisme

Personne contact

Adresse

Numéro de téléphone

Services fournis

Hôpital où la victime peut être examinée (quand c'est possible)

Nom de l'organisme

Personne contact

Adresse

Numéro de téléphone

Services fournis

Autre organisme qu'on peut contacter pour de l'aide

Nom de l'organisme

Personne contact

Adresse

Numéro de téléphone

Services fournis

Annexe 4 : Travailler avec un ou une interprète 

Il est possible de recruter des interprètes au sein du personnel d'ONG, chez les professionnels de la santé ou du droit, des journalistes, etc. Si l'on prévoit interviewer des victimes de viol, il est préférable dans tous les cas d'employer une femme. Toutefois, le sexe de l'interprète, s'il peut constituer une condition essenteille quand on rencontre des victimes de viol, n'est pas l'unique facteur à prendre en compte.

À moins d'une situation d'urgence, veillez à toujours évaluer les compétences et l'attitude de l'interprète. Prenez le temps nécessaire pour recruter la personne que vous jugées la plus apte à remplir la tâche : quelqu'un qui sait écouter, qui ne juge pas, qui se montre réceptif et attentionné. Posez-lui des questions pour savoir ce qu'il ou elle pense de l'inégalité des sexes, du viol, etc.

Voici quelles sont les qualités à rechercher chez un interprète :

Demandez à l'interprète ce qu'il ou elle pense de la torture sexuelle.

Expliquez-lui très précisément à quelles fins vous faites les entrevues; demandez-lui ce qu'il ou elle en pense. Demandez-lui de lire et de traduire les questions avant l'entrevue.

Vérifiez la qualité de la traduction : demandez à l'un de vos contacts ou, quand c'est possible, à un membre de l'équipe de mission qui connaît les langues locales, d'évaluer si l'interprète traduit correctement les témoignages dans tous les détails, etc.

N'hésitez pas à faire appel à quelqu'un d'autre si vous avez des doutes sur la qualité du travail et la vision des choses de la personne que vous avez initialement embauchée.

N'oubliez pas que le travail d'interprète est une tâche difficile et exigeante : la qualité de la traduction baisse à mesure que le nombre d'entrevues augmente.

Annexe 5 : Aide-mémoire à l'intention du Procureur pour les rencontres préparatoires à la comparution des témoins

Annexe 6 : Questions que le Procureur voudra éventuellement régler avant le procès

Annexe 7 : Renseignements sur le déroulement du procès à transmettre au témoin

 Voici les précisions à fournir au témoin avant le procès :

Annexe 8 : Formation générale sur les droits des femmes et la protection des témoins vulnérables à l'intention du personnel du TPIR

1. Les droits des femmes au Rwanda

2. Les femmes et le TPIR

3. Les procédures du TPIR et les femmes

4. La structure du TPIR

5. Les procédures spéciales pour les femmes

Programme de formation spéciale à l'intention des personnes qui interviewent les femmes durant la procédure

Pour que le TPIR accorde aux violations des droits des femmes l'attention et le traitement nécessaires, et pour garantir aux femmes qui collaborent avec le Tribunal la protection et l'aide psychosociale dont elles ont besoin, tous les membres du personnel du TPIR devraient suivre une formation approfondie sur les droits des femmes et la protection des témoins vulnérables, les méthodes d'entrevue avec les femmes qui ont été victimes ou témoins de crimes sexuels, et l'analyse des renseignements fournis par les femmes ou relatifs aux femmes. Cette formation devrait en particulier porter sur les points suivants   :

Bibliographie

 Bureau international des droits des enfants, Meilleures pratiques et lignes directrices universelles pour la protection des enfants victimes et des enfants témoins d'un crime, rapport soumis au Centre de la politique concernant les victimes du ministère de la Justice du Canada, mai 2001.

Callamard, Agnès, Méthodologie de recherche sexospécifique, Amnesty International; Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1999.

Callamard Agnès, Documenter les violations des droits humains par les agents de l'État : la violence sexuelle, Amnesty International; Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1999.

ECPAT International Professional Policing: A handbook for better police investigation techniques to combat crimes against women, Bangkok.

Feneley, John. Witness Protection Schemes- Pitfalls & Best Practices & Covert Investigation, 8 e Conférence internationale anti-corruption (IACC).

Finn, Peter & Healey, Kerry Murphy, Preventing Gang-and-Drug-Related Witness Intimidation: Executive Summary, Cambridge: Abt Associates Inc., nov. 1996.

Harvey, Wendy and Dauns Paulah Edward, Sexual offences against children and the Criminal Process, Butterworths, Toronto and Vancouver, 1995.

International Association of Prosecutors ( IAP) , Model Guidelines for the Effective Prosecution of Crimes Against Children.

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Parliament of Tasmania, Law Reform Commissioner of Tasmania, Report No.62, child witnesses 1990.

Queensland Law Reform Commission, The receipt of evidence by Queensland courts: the evidence of women, Discussion Paper WP No53, déc. 1996.

UNICEF UNAMSIL/Human Rights National Forum for Human Rights, Children and the Truth and Reconciliation Commission for Sierra Leone. Recommendations for policies and procedures for addressing and involving children in the TRC.

Welsh, James Documenting Torture: a Human Rights Approach, présentation au colloque intitulé ?Science of Refugee Mental Health: New Concepts and Methods,? 29 sept.-1 er oct. 1992, Harvard University, USA.

Voir Agnès Callamard, Documenter les violations des droits humains par les agents de l'État : la violence sexuelle. Amnesty International et Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1999, pp. 45-46.

Voir Agnès Callamard, Documenter les violations des droits humains par les agents de l'État : la violence sexuelle. Amnesty International et Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1999, pp. 47-50.

James Welsh, Documenting Torture: A Human Rights Approach, présentation dans le cadre de la rencontre ?Science of Refugee Mental Health: New Concepts and Methods?, Harvard, Massachussetts, Etats-Unis, 29 sept.-1 er oct. 1992, p. 2.

Callamard, Agnès, Méthodologie de recherche sexospécifique, Amnesty International et Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1999, p. 35.

James Welsh, Documenting Torture: A Human Rights Approach, présentation dans le cadre de la rencontre ?Science of Refugee Mental Health: New Concepts and Methods?, Harvard, Massachussetts, Etats-Unis, 29 sept.-1 er oct. 1992, p. 2.

Ibid.

Agnès Callamard, Documenter les violations des droits humains par les agents de l'État : la violence sexuelle. Amnesty International et Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1999, p. 57.

Ibid., p. 58.

Tiré et adapté de Professional Policing, op. cit., note 18, et de Méthododologie de recherche sexospécifique, d'Agnès Callamard, op. cit., note 4, pp. 33-45.

Tiré et adapté de Professional Policing, op. cit., note 18.

Tiré du manuel Méthododologie de recherche sexospécifique, d'Agnès Callamard, Amnesty International et Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1999, p. 31.

Adapté de Sexual offenses against children and the Criminal Process, de Wendy Harvey et Paulah Edward Dauns, Butterworths, Toronto et Vancouver, 1995, p. 53.

L'Afrique du Sud a introduit en 1991 la pratique consistant à recourir à un intermédiaire dans les causes où des enfants doivent témoigner. Cette pratique est sanctionnée dans l'article 170A du Code de procédure pénale de 1977(1). Une cour qui est saisie d'une affaire criminelle et qui estime que ce serait exposer à un stress ou des souffrances psychologiques indues un enfant/adolescent de moins de 18 ans que de le faire témoigner durant les procédures, peut aux termes du paragraphe (4) nommer une personne compétente qui agira à titre d'intermédiaire et c'est par l'entremise de cette personne que le témoin pourra livrer sa déposition.

Tiré et adapté des Recommandations de la Commission vérité et réconciliation au Sierra Leone concernant la participation des enfants aux travaux de la Commission, basées sur une rencontre technique sur les enfants et la Commission, 4.6 juin 2001, Leister Peak, Freetown. UNICEF/UNAMSIL/Human Rights National Forum dor Human Rights ? Annexe 4 : General Training on Child Rights and Child Protection for Membres and Staff of the Truth and Reconciliation Commission.

Tiré et adapté de ?General Training on Child Rights and Child Protection dor Members and Staff of the TRC?, annexe 4, op. cit., note 50.

Aux termes de son Statut, le TPIR peut faire appel à l'assistance technique de la communauté internationale dans l'exercice de ses fonctions.

Notes

[1]  C'est ce que souligne par exemple l'article 11 de la Loi canadienne sur le programme de protection des témoins : "Il est interdit de communiquer sciemment, directement ou indirectement, des renseignements au sujet du lieu où se trouve un ancien ou actuel bénéficiaire ou de son changement d'identité." Loi sur programme de protection des témoins, 1996, ch. 15, ministère de la Justice du Canada, http://lois.justice.gc.ca.

[2] C'est le cas par exemple de la loi canadienne sur le programme de protection des témoins, qui stipule à l'article 7(d) : "[Pour désigner les bénéficiaires du programme, le commissaire tient compte de] la valeur de sa participation ou des renseignements ou des éléments de preuve qu'il a fournis ou accepté de fournir."

[3]  Feneley, John. Witness Protection Schemes - Pitfalls & Best Practices & Covert Investigation, 8e Conférence internationale anti-corruption (IACC), p. 4.

[4]  Ibid., p. 6. Voir aussi Finn, Peter, et Healey, Kerry Murphy, Preventing Gang-and-Drug-Related Witness Intimidation: Executive Summary, Cambridge: Abt Associates Inc., novembre 1996, p. xi.

[5]  Ibid., p. 10.

[6]  Model Guidelines for the Effective Prosecution of Crimes Against Children, IAP, p. 7 (ci-après : Model Guidelines).

[7]  Ibid., p. 7.

[8]  La Loi sur les archives publiques (1965) stipule que les documents ne peuvent entrer dans le domaine public pendant 25 ans.

[9]  Ibid., p. 2.

[10]  Feneley, op. cit., note 3, p. 5.

[11]  Ibid., p 5.

[12]  Ibid., p 5.

[13]  Ibid., p. 5. Voir aussi Promising Practices and Strategies for Victim Services in Correction, National Centre for Victimes of Crimes (http:www.ncvc.org/new/Compendm,htm#VictimProtection)

[14]  Feneley, op. cit., note 3, p. 5.

[15] Promisig Practices and Strategies for Victim Services in Corrections, op.cit., note 12

[16]  Professional Policing: A handbook for better police investigation techniques to combat crimes against women, Bangkok : ECPAT International, p. 1 (ci-après : Professional Policing).

[17]  Voir Agnès Callamard, Documenter les violations des droits humains par les agents de l'État : la violence sexuelle. Amnesty International, Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1999, p. 30.

[18]  Professional Policing, p. 8.

[19]  Voir Agnès Callamard, Méthodologie de recherche sexospécifique, Amnesty International et Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1999, p. 29.

[20]  Ibid., p. 39.

[21]  Agnès Callamard, Méthodologie de recherche sexospécifique, Amnesty International et Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, 1999.

[22]  Voir Parlement de Tasmanie, Law Reform Commissioner of Tasmania, Rapport n° 62, enfants témoins, 1990.

[23]  C'e traitement est actuellement appliqué en Belgique et en Italie aux victimes de traite.

[24]  Voir Parlement de Tasmanie, Law Reform Commissionner of Tasmania, rapport n° 62, 1990, p. 7.

[25]  Ibid., p. 4.

[26]  Feneley, op. cit., note 3, p. 2.

[27]  Finn & Healey, op. cit., note 4, p. xii.

[28]  Professional Policing, op. cit., note 18, p. 31.

[29] Model Guidelines, op. cit., note 6, p. 4.

[30]  Ibid., p. 4.

[31]  Ibid., p. 7. Voir aussi la règle 112 du Règlement de procédure et de preuve de la CPI : PCNICC/2000/1/Add.1.

[32]  Ibid., p. 7.

[33]  Dans plusieurs pays (République tchèque, Autriche ou Thaïlande, par exemple), les tribunaux recourrent aux services d''un expert dans les causes de crimes sexuels commis contre des femmes. Toutefois, les services d'un tel professionnel ne devraient pas se limiter aux seules femmes et s'étendre à tous les témoins fragiles.   

[34]  Ibid., p. 7. Voir aussi Professional Policing, op. cit., note 18, p. 14.

[35] En mai 1997, en Australie, le juge McGuire de la Women's Court a invité un conseiller aborigène à siéger sur le banc pour fournir des renseignements, soutenir le témoin aborigène et conseiller la Cour en matière de questions autochtones. The Receipt of Evidence by Queensland Courts: The Evidence of Women. Document de travail WP No 53, Queensland Law Reform Commission, décembre 1996, note 855. Voir aussi le recours à des intermédiaires en Afrique du Sud.

[36]  Model Guidelines, op. cit., note 6, p. 7, et Professional Policing, op. cit., note 18, p. 14.

[37]  Model Guidelines, op. cit., note 6, p. 7.

[38]  Ibid., p. 7.

[39]  Ibid., p. 7.

[40]  Finn & Healey, op. cit., note 4, p. xi.

[41]  Promising Practices and Strategies for Victim Services in Correction, op. cit., note 12.

[42]  Idem.

[43]  On est actuellement en train d'implanter un système similaire au Kansas, dans l'État de Washington, en Pennsylvanie et en Caroline du Sud.

[44]  Idem.

Tribunal pénal international pour le Rwanda
http://www.ictr.org
(site officiel)